Comminges en lutte

TMF ET LA CGT

L’entreprise  TMF vient de déposer le bilan ; quelle réaction à la CGT

Cela n’est pas pour nous surprendre puisqu’il s’agit de la suite logique à ce type d’investissement qui s’apparente au LBO (leverage buy-out) mais « qu’es aquo »

C’est une holding  qui rachète l’entreprise par l’intermédiaire d’une filiale creuse en empruntant sur l’entreprise rachetée. Il s’agit d’une opération financière qui n’engage aucune responsabilité pour la holding. Celle-ci est là pour récupérer le  maximum d’argent au travers de sa filiale.

Pour ce faire la filiale vendra tout ce qui est vendable, licenciera, et fera le minimum d’investissement. Par contre elle reversera à la holding mère l’essentiel de ses avoirs. Tout ceci en toute légalité….. 

C’est ce qui c’est passé

Quel est votre souci aujourd’hui ?

Ils sont de  deux ordres

D’abord le personnel : les ex PEM licenciés par TMF ; l’employeur a fait durer la procédure et aujourd’hui disparait ; qui va payer les indemnités de licenciement les dommages et intérêts aux salariés licenciés abusivement ?

Même problématique pour les nouveaux salariés embauchés.

Le fond de garantie des salaires ne couvrira pas toutes les prétentions des salariés.

Sur l’environnement : De Pechiney (P.E.M.) à ALCAN puis  FerroAtlantica (FerroPem),  puis TMF ces rachats  ont dilué les responsabilités environnementales et laissent à la population en cadeau d’adieu une colline artificielle empoisonnée ; qui prendra en compte la gestion de la dépollution l’état, la région, les collectivités ?

En définitive c’est le contribuable qui sera sollicité pour éponger des industriels véreux qui ont pignon sur rue pour certains. Es-ce normal : non

Quel avenir aujourd’hui pour Marignac ?

Nous l’avons dit depuis la volonté de fermeture de PEM un marché en croissance existe pour le retraitement des déchets de fonderie et les pièces usagées ce.

Mais aujourd’hui il est plus profitable de spéculer en bourse que de construire une industrie propre, les culasses européennes pourront partir se faire fondre en Chine ou ailleurs en toute insécurité pour l’environnement et les salariés de ces pays.

Mais la planète n’est pas extensible et la pollution qui n’aura pas été maitrisée nous reviendra en boomerang dans la figure.

Que souhaiteriez vous qu’est-il possible de faire ?

L’expertise menée par le conseil régional il y a quelques années démontrait la validité de ce site pour l’installation d’une usine de retraitement :

·         L’expérience et le savoir faire des hommes et des femmes qui y travaillaient.

·         La situation géographique et la déserte par voie ferrée

Tout concourrait  au maintien et au développement d’un site industriel nouvelle  génération de retraitement. Au delà de l’avenir industriel, des emplois dans la vallée, c’est un choix environnemental, nous devons assumer le retraitement des déchets que nous produisons dans la perspective de n’en plus produire.

Tout concours donc à la pérennisation du site, tout sauf l’argent facile, l’investissement à courte vue des fonds spéculatifs. 

C’est l’exemple idoine de la finance contre les citoyens, c’est le compromis impossible, c’est ce que refuse la CGT.

Je voudrai souligner également que c’est à la fin du délai pour se mettre en conformité, donné par M. le Sous Préfet, que la décision est tombée. Jusqu’au bout Le directeur de TMF M. Mathieu c’est moqué des pouvoirs publics a alerté la gendarmerie pour n’importe quoi,  il a été offensant avec l’inspecteur du travail et traité le personnel comme de la marchandise. C’est l’exemple du  monde du commerce des hommes libres et sans entrave que l’on nous promet.